Intervention de Brayen Sooranna

Réunion du lundi 26 février 2024 à 15h00
Commission d'enquête sur la gestion des risques naturels majeurs dans les territoires d'outre-mer

Brayen Sooranna, directeur outre-mer de l'Union sociale pour l'habitat (USH) :

Le PPRN ne permet pas de réguler la pression foncière mais peut néanmoins avoir un certain impact. Il faudrait mener une réflexion à l'échelle de la parcelle. À Mayotte, des zones entières sont considérées comme non constructibles. La réflexion au niveau de la parcelle, dans le PLU (plan local d'urbanisme) et le PPRN, permettrait de mieux qualifier le risque, de mieux maîtriser les coûts et de favoriser la quantité et la qualité des logements construits.

Il faut aussi prendre en compte, dans les Antilles, la question de l'échouement des sargasses. Certains bailleurs font le choix de ne pas construire dans les zones affectées par ces dernières, notamment du fait des effluves qu'elles libèrent. Un rapport parlementaire pourrait utilement se pencher sur cette question. Il s'agit non seulement de comprendre comment se forment les radeaux de sargasses mais aussi d'analyser les conséquences de ce phénomène, par exemple sur le logement. On constate en effet, dans un certain nombre de communes de Martinique et de Guadeloupe, que des locataires quittent leur logement en raison des odeurs et des effets des algues sur la santé. Les bailleurs, les collectivités et les Deal (directions de l'environnement, de l'aménagement et du logement), entre autres acteurs, ont besoin d'informations pour réfléchir aux possibilités de réutilisation des sargasses et aux moyens d'éviter leur extension, à l'avenir, dans l'ensemble de la Caraïbe.

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