Outre-mer, les compagnies d'assurance n'assurent pas les biens situés à moins de 100 ou 150 mètres du rivage. Ainsi, 80 % de la ville de Gustavia ne peuvent être assurés par le secteur privé. Il en va de même de Pointe-à-Pitre, située en zone inondable et de submersion marine, puisqu'elle est construite au niveau de la mer, avec une légère dépression, et de Jarry, la zone industrielle qui lui fait face. Aujourd'hui, le marché n'assure pas ce littoral.
Ensuite, avec 200 millions d'euros, le fonds Barnier est nettement sous-doté au regard de l'ampleur des désastres qu'il faudra affronter. En outre, il faut le rendre accessible aux particuliers pour financer la prévention. La commune de Jarry, que j'évoquais, a été construite sur une mangrove déboisée et compte une raffinerie : c'est un cas où il faut renaturer, reprotéger cette zone qui était naturellement abritée.
On voit là qu'avant de réfléchir au PPRN, il faut envisager des mesures relatives à l'assurance. À mon sens, les pouvoirs publics ont leur mot à dire à ce sujet.