La montée de l'antisémitisme dans l'enseignement supérieur inquiète. À l'automne dernier, un sondage glaçant de l'Ifop pour l'Union des étudiants juifs de France révélait que 91 % des étudiants sondés avaient été victimes d'actes antisémites dans le cadre de leurs études supérieures. Remarques véhiculant des stéréotypes, blagues sur la Shoah, injures, agressions… Quelle que soit sa forme, l'antisémitisme n'a pas sa place dans nos établissements supérieurs, qui doivent rester des sanctuaires. Depuis les attaques terroristes perpétrées par le Hamas le 7 octobre dernier, la situation s'est aggravée ; certains étudiants juifs ont même renoncé à se rendre en cours. Je sais votre engagement à ce sujet. Vous avez eu des paroles fortes et venez de rappeler votre combat : tolérance zéro, saisine des procureurs en vertu de l'article 40, vous avez décidé de ne rien laisser passer. Mais notre arsenal législatif et réglementaire suffit-il pour lutter efficacement contre ce poison ? Quelles mesures supplémentaires pouvez-vous prendre ? Je crains que la parole, aussi forte soit-elle, soit insuffisante.