Le choix a été fait depuis 2017 de geler les droits d'inscription à l'Université alors que l'inflation a progressé de 17 % sur la période. Cette mesure, prise dans un pays où les droits d'inscription sont parmi les plus faibles du monde, a évidemment été favorable aux étudiants. Elle a aussi conduit les universités à développer les formations continues et les apprentissages, qui représentent une part croissante de leur budget et de leurs ressources propres. Elles sont donc conduites à valoriser leur offre de formation sur les plans national et régional, auprès des entreprises, des demandeurs d'emploi et des salariés pour décliner des enseignements de grande qualité. Le développement de l'apprentissage en licence et en master, qui atteint aujourd'hui des records, peut-il encore monter en puissance ? Si c'est le cas, les universités sont-elles suffisamment outillées pour déterminer leurs coûts, inciter leurs enseignants-chercheurs à consacrer une part de leurs enseignements à la formation continue et fixer les marges au bénéfice de l'ensemble des établissements et de leurs étudiants ?