La nouvelle plateforme Monmaster.gouv.fr est ouverte depuis une semaine et, déjà, des étudiants nous écrivent pour nous dire, par exemple, que la plateforme ne reconnaît pas les doubles licences, ou que les étudiants n'ont aucun moyen d'indiquer s'ils sont partis en échange universitaire pour un seul semestre ou pour toute l'année. Les utilisateurs de la plateforme, déjà surchargés de travail universitaire, doivent passer des heures à réparer ces oublis. Ce temps perdu s'ajoute à celui qu'il leur faut pour rédiger les nombreuses lettres de motivation nécessaires pour espérer ne pas faire partie à la prochaine rentrée des milliers d'étudiants qui, comme ce fut le cas pour cette année universitaire, n'avaient toujours pas reçu de propositions en septembre. Le monde universitaire dénonce unanimement l'inefficacité de votre nouvelle méthode. La disparition du classement des vœux complique la tâche des examinateurs et renforce la part du hasard dans la sélection. À cela s'ajoute que les enseignants de master doivent sélectionner des dossiers jusqu'au mois d'août pour intégrer la liste complémentaire. C'est une bonne chose, mais cela ne peut se faire au détriment des conditions de travail et de salaire des enseignants. Vous engagez-vous à ouvrir le dialogue avec les présidents et professeurs d'universités et les étudiants pour renforcer la transparence de cette plateforme et combler les lacunes qui affectent les étudiants ?