La loi de financement de la Sécurité sociale pour 2023 a acté l'ajout d'une quatrième année d'internat en médecine générale, suscitant à la fois une profonde inquiétude chez les étudiants et de l'espoir chez les patients des campagnes qui espèrent que ce dispositif incitera à l'installation de jeunes médecins près de chez eux. Pourriez-vous les rassurer tous en précisant les contours de cette réforme ? Le décret d'application paru le 9 août dernier a défini la maquette du diplôme d'études spécialisées de médecine générale mais des interrogations demeurent. Les maîtres de stage universitaires capables de former les étudiants à la médecine de ville seront-ils assez nombreux ? Si ce n'est pas le cas, comment encourager les professionnels de santé à s'engager dans une maîtrise de stage ? Comment donnera-t-on effectivement priorité aux stages en zones de sous-densité médicale ? Enfin, cette réforme est-elle engagée en coordination avec les autres réformes du deuxième cycle des études médicales en cours ? Alors que les territoires manquent cruellement de professionnels de santé et qu'il existe une véritable souffrance chez les internes notamment, nous devons pouvoir évaluer la cohérence et l'efficacité des modifications apportées au cursus des études de médecine.