Il y a quelques jours, les budgets de l'enseignement supérieur et de la recherche ont été amputés de près d'un milliard d'euros. Ils font partie des domaines les plus touchés par les mesures d'économies demandées par Bercy, avec une réduction de crédits de 328 millions d'euros pour le programme Recherches scientifiques et technologiques pluridisciplinaires, 160 millions pour le programme Vie étudiante et 100 millions pour le programme Enseignement supérieur et recherche universitaire. En résumé, aucun domaine n'y échappe. Vous nous dites qu'il n'y aura pas de baisse des subventions aux universités, aux organismes de recherche et aux Crous. Mais la razzia sur les réserves interdira désormais toute aide aux universités qui en auront besoin, ces universités déjà en grande difficulté en raison de la non-compensation des mesures salariales que vous avez engagées et du surcoût énergétique.
Face à ces annonces de coupes budgétaires brutales, l'incompréhension domine dans tout le monde universitaire. Depuis des années, le Gouvernement nous explique que l'enseignement supérieur et la recherche sont stratégiques ; c'est parfaitement exact. Il y a trois mois précisément, Emmanuel Macron appelait à y investir plus de moyens. Comment comprendre un tel écart entre les mots et les actes ? À l'Université et plus largement dans le pays, plus personne ne comprend rien à ces injonctions contradictoires. L'enseignement supérieur et la recherche supposent un cadre, de la stabilité et une ambition. Où est votre ambition pour une Université dont le Gouvernement siphonne les moyens ?