Certaines tendances technologiques permettront d'améliorer la situation, mais cela ne suffira pas à atteindre les objectifs climatiques. Elles doivent s'accompagner d'un effort de sobriété. À l'horizon 2030, seulement 15 % du parc automobile sera électrique, ce qui signifie que 85 % des véhicules consommeront encore du pétrole. À l'horizon 2035, qui est celui de la fin des ventes de véhicules thermiques, qui continueront toutefois à circuler, environ 35 % des véhicules seront électriques. Ce mouvement vers l'électrique est nécessaire, et il est déjà engagé – autoroute ou pas –, mais il faudra aussi que les pratiques deviennent plus sobres, ce qui passe notamment par une réduction des distances parcourues, un moindre recours à la voiture par rapport à d'autres modes de transport plus vertueux, une diminution des consommations énergétiques, grâce à une baisse de la vitesse, à l'allègement des véhicules et à d'autres éléments sur lesquels il faudra travailler en parallèle de l'électrification.