Chers collègues, je suis ravie de vous retrouver en tant que vice-présidente de la commission d'enquête, après le travail de la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire sur la pétition (n° 1999) « Abandon du projet d'autoroute Toulouse-Castres A69 / A680 ». Notre président Jean Terlier vous prie de l'excuser de ne pouvoir présider nos débats cette semaine ; il m'a demandé de le remplacer.
Nous commençons le cycle d'auditions consacrées au volet environnemental du projet d'autoroute A69. Je souhaite la bienvenue à quatre scientifiques de l'Atelier d'écologie politique (Atecopol) : M. Christophe Cassou, climatologue, rapporteur du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) ; M. Rémi Bénos, géographe ; M. Aurélien Bigo, ingénieur, chercheur sur les questions de transport et de transition énergétique ; M. Julien Milanesi, universitaire, chercheur sur les relations entre politiques publiques, société civile et environnement.
Notre commission d'enquête a pour objet l'examen du montage juridique et financier du projet d'autoroute A69, ce qui exclut a priori tout débat sur son opportunité. Il a néanmoins paru utile à notre commission d'y consacrer une audition, pour des raisons aisément compréhensibles.
Nul n'ignore, messieurs, votre opposition à cette autoroute. Vous allez nous l'exposer sur le fondement de votre expertise scientifique, que chacun reconnaît. Mes collègues réagiront à l'issue de vos interventions, certains pour défendre l'autoroute, d'autres pour vous poser des questions. Pour ma part je relaierai les questions du président Jean Terlier.
Avant de commencer, je rappelle que notre audition est publique et retransmise sur le portail de l'Assemblée nationale.
En application de l'article 6 de l'ordonnance du 17 novembre 1958 relative au fonctionnement des assemblées parlementaires, je vous demande au préalable de prêter le serment de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité.