Les questions d'aménagement du territoire, le sentiment de relégation et les politiques gouvernementales d'abandon des services publics sont au cœur de ce dossier passionnant. À l'Assemblée nationale, nous essayons au maximum de démontrer qu'il faut doter les territoires de ressources supplémentaires pour qu'ils puissent maintenir leurs services publics dans le secteur hospitalier ou encore dans l'enseignement supérieur et la recherche, et qu'ils puissent être attractifs pour que des entreprises s'y installent. Nos efforts sont sans succès à ce stade puisqu'hier, auditionné par la Commission des finances, M. Bruno Le Maire a annoncé la suppression de 10 milliards d'euros dans le budget de l'État.
Monsieur le maire, je vois que vous avez une parole libre et claire. Je souhaite savoir ce que vous auriez décidé, si, en tant qu'élu, il vous avait été proposé d'élargir la route nationale 126 plutôt que de construire une autoroute. Avez-vous pu vous prononcer en faveur ou en défaveur du projet autoroutier ou vous a-t-il été imposé ? Les élus locaux semblent avoir été mis à l'écart de la décision qui a été prise. Est-ce la vérité ?
Vous faites état d'un territoire en souffrance, donc je souhaiterais également savoir si vous vous êtes interrogé sur la question des tarifs de l'autoroute A69. Aujourd'hui, je ne parviens pas à obtenir de réponse sur la question des tarifs. Avez-vous obtenu des réponses à l'époque ou en avez-vous obtenu aujourd'hui ? Si vous avez été impliqué dans la décision en faveur du projet autoroutier, comment avez-vous pu prendre une telle décision sans avoir été éclairé sur cette question ?
Par ailleurs, vous établissez un lien entre la liaison autoroutière et les études sur la pauvreté. Ce lien n'est confirmé par aucune donnée statistique. Je l'affirme, ce n'est pas une question que je vous pose.
Ensuite, vous affirmez qu'un gain de temps de 35 minutes pourra être obtenu sur le trajet Castres-Toulouse grâce à l'autoroute A69. La commission d'enquête permettra d'apporter des éclairages sur sujet, mais je peux déjà confirmer que le chiffre que vous partagez est erroné.
Enfin, comment expliquez-vous que la subvention d'équilibre soit passée d'un montant de 220 millions à 23 millions d'euros ? Pensez-vous que le montant a simplement été mal évalué initialement ou considérez-vous que d'autres facteurs ont contribué à la baisse de ce montant qui reste au demeurant toujours élevé pour les collectivités ?