L'espace indopacifique est une réalité géographique pour la France, laquelle porte une voix basée sur les principes d'un ordre multipolaire, fondé sur un multilatéralisme juste, efficace et inclusif. Elle y défend ses intérêts, les intérêts de ses territoires et ceux de la région. Telle est la logique dans laquelle cet accord et nos relations avec la Papouasie-Nouvelle-Guinée s'inscrivent.
Depuis plusieurs années, la France et la Papouasie-Nouvelle-Guinée ont développé une relation de coopération militaire. Notre relation de défense est conduite par les FANC, levier incontournable de la présence française dans le Pacifique Sud, ainsi que de notre intégration dans les dynamiques régionales de défense et de sécurité.
Juridiquement, cette coopération militaire est organisée par des instruments ad hoc, qui n'offrent pas un cadre suffisamment solide et protecteur pour développer et renforcer une coopération pérenne. Cet accord de bon sens est fondamental au sein de notre relation avec les autorités papouasiennes. Il offre des garanties protectrices à nos personnels respectifs dans le respect des deux parties. Il respecte les normes habituelles en matière de statut des forces à l'étranger et la souveraineté des deux États.
En approuvant cet accord, nous renforcerons la coopération entre la France et les pays du Pacifique Sud. Nous affirmerons également l'intégration des territoires d'outre-mer, qui me sont chers, dans une perspective stratégique. Le groupe Renaissance soutiendra le projet de loi.
Monsieur le rapporteur, comment concevez-vous le rôle et la place de la Papouasie-Nouvelle-Guinée au sein de la stratégie indopacifique de la France et les perspectives futures de coopération entre nos deux pays, par-delà le champ militaire ?