Ces dernières années, ni les Européens, ni les Américains, du moins dans leur majorité, n'ont voulu prendre la mesure de la poursuite de projets impériaux qui se situent pourtant dans la droite ligne de l'histoire stratégique russe. L'argumentaire de la guerre hybride ne représente certes qu'une fraction du débat mais il a pesé dans cette mauvaise appréhension de la réalité. Or le conflit montre, comme la guerre en Syrie l'avait déjà démontré en 2015, que les Russes sont tout à fait prêts à recourir à la force. Cette donnée n'a pas été intégrée.