Le groupe Socialistes et apparentés est favorable à ce texte, même si ses membres s'interrogent sur l'effectivité de la mesure proposée, tout simplement parce que les départements sont en grande difficulté : alors qu'ils subventionnent habituellement de nombreux projets, peut-être auront-ils tendance, dans le contexte actuel, à se recentrer sur leurs dépenses obligatoires. Nous nous interrogeons également sur son articulation, à nos yeux nécessaire, avec les taux maximaux de subventions autorisés dans le cadre des dossiers d'attribution de la DETR et de la DSIL, ainsi qu'avec les fonds de concours – car même si on l'oublie souvent, les EPCI peuvent aussi cofinancer des projets.
Nous comprenons votre volonté d'adopter un texte conforme à la rédaction retenue par le Sénat et n'avons donc pas déposé d'amendements. Nous tenons néanmoins à signifier à nos collègues sénateurs qu'il aurait été intéressant d'intégrer dans le dispositif les 12 % de bâtiments universitaires qui appartiennent aux collectivités, dans la mesure où les universités ne sont pas mieux loties que les écoles.
Si cette proposition de loi constitue un pas dans la bonne direction, elle ne peut être considérée comme une solution à elle seule : nous devons également aborder d'autres défis cruciaux auxquels les collectivités locales sont confrontées. Parmi ceux-ci figurent l'état financier global des collectivités – en particulier les plus petites –, ainsi que l'insuffisance des ressources humaines et financières dont elles disposent pour mener à bien ces projets ambitieux. Nous devons garantir à chaque collectivité, quelle que soit sa taille ou sa situation géographique, la possibilité d'accéder aux financements et aux ressources nécessaires pour entreprendre les rénovations qui s'imposent.
En outre – et c'est un élément de réflexion en vue de l'élaboration du prochain budget –, nous devrions créer un fonds, d'une durée de trois ou quatre ans, pour aider les collectivités à disposer d'une photographie de leur patrimoine, car nombre d'entre elles ne disposent pas d'informations pourtant essentielles.
Enfin, nous devons reconnaître que la rénovation énergétique des bâtiments scolaires n'est qu'un élément d'une transition énergétique et d'une politique de développement durable plus vastes. Il est impératif d'intégrer cette initiative dans une stratégie globale visant à réduire notre empreinte environnementale et à promouvoir un mode de vie plus respectueux de la planète.
Mes chers collègues, le temps des discours est révolu.