Tout d'abord, prévenir la perte d'autonomie et l'isolement. L'enjeu central d'une politique de prévention efficace est de mieux coordonner l'action des différentes structures et des différents agents, afin que le repérage précoce des fragilités soit systématisé. À cet égard, le texte crée un service public départemental de l'autonomie, pour les personnes âgées et handicapées, et pour les proches aidants. Ce guichet unique simplifiera le parcours de l'usager.
Ensuite, protéger nos aînés. Ce texte vise à leur garantir un meilleur accès aux droits et à en ouvrir de nouveaux, tels que l'instauration d'un droit de visite effectif pour les personnes hébergées en établissement – absolu pour les résidents en fin de vie, y compris durant une crise sanitaire. En renforçant le signalement des maltraitances, le texte entend poursuivre la dynamique de restauration du lien de confiance entre proches aidants et structures accueillantes.
Enfin, accompagner les professionnels. Leur tâche est une mission aussi noble qu'exigeante. Je tiens à saluer l'engagement quotidien d'un monde professionnel que je connais bien. La création d'une carte professionnelle est une juste reconnaissance de la spécificité de leurs métiers et le nouveau dispositif de soutien financier à la mobilité, inhérente à ces activités, constitue une avancée majeure.
J'entends les critiques formulées contre ce texte sur certains bancs, et le reproche du « trop peu » face à un défi stratégique pour la France, dans les années qui viennent. Cependant, le rôle d'un parti de gouvernement est d'avancer pour bâtir, même pas à pas, étape par étape. Face à un texte jugé parfois imparfait, mais qui comporte de réelles avancées, chacun se déterminera en fonction de sa vocation : bâtir ou s'opposer.