La présente proposition de loi traite d'un enjeu central, au cœur des préoccupations quotidiennes de nos concitoyens : la perte d'autonomie. De près ou de loin, en milieu rural ou urbain, chacun, sur ces bancs, a été confronté à l'histoire d'un parent, d'un voisin, d'un proche ou d'une simple connaissance qui, du jour au lendemain, a éprouvé le besoin qu'on lui tende la main.
Chacun d'entre nous peut se représenter ce qu'implique la dépendance. Qu'elle soit physique, mentale, émotionnelle ou sociale, elle implique d'abord une vulnérabilité dont il faut pouvoir s'accommoder, nécessite ensuite une adaptation à ce nouveau mode de vie contraint et exige enfin de la solidarité.
C'est cet élan de solidarité qu'il nous revient, en tant que législateurs, d'organiser à l'échelle de la société. Le mur démographique qui se dresse devant nous impose de penser, dès aujourd'hui, les besoins d'une société qui vieillit déjà, et continuera de vieillir. Selon l'Insee, les personnes âgées de plus de 65 ans représentaient 17 % de la population française en 2012 et 21 % en 2023 ; en 2030, leur part dans la population dépassera les 31 %.