Je ne répéterai pas les propos qui ont été tenus, mais je souhaiterais les illustrer avec l'exemple de la viticulture, secteur que je connais bien.
Certaines exploitations ont un foncier qui a une grande valeur mais qui n'est pas forcément très rentable. Je suis assez bien placé pour le savoir, en ma qualité d'élu dans le Médoc. Les prix des terres y sont très élevés mais elles ne peuvent pas être transmises à cause du montant des droits de succession. Les exploitations familiales ne sont pas une richesse dont on dispose, destinées à être vendues, car ce n'est pas leur raison d'être. Elles permettent d'exercer son métier en se transmettant de père en fils ou de père en fille. Or le nombre d'exploitations familiales diminue considérablement, notamment dans le Bordelais. Nous devons réagir pour préserver la viticulture bordelaise, modèle typique de l'agriculture française.