Les rédacteurs visaient à l'époque la noblesse de sang ; mais au lieu du mérite et de l'effort, c'est désormais la naissance qui constitue la principale source de richesse. Les chiffres sont éloquents : plus de 60 % des patrimoines procèdent de l'héritage, contre environ 35 % en 1970. Les 10 % de Français les plus riches possèdent 211 fois plus que les 10 % les plus pauvres ; ils détiennent plus de la moitié du patrimoine privé, alors que la moitié la plus modeste de la population n'a quasiment rien !