Les élections régionales et départementales se sont tenues dans l'Hexagone en juin 2021, à un moment où l'épidémie y était bien plus forte qu'elle ne l'était en Nouvelle-Calédonie. Il y a donc manifestement malice dans le recours à cet argument. Le troisième référendum, demandé par les indépendantistes, s'est tenu totalement légalement, un an après l'épidémie – certes dangereuse – de covid-19.
Je rappelle d'ailleurs que la volonté de certains indépendantistes de ne pas voter s'est manifestée à la veille des élections législatives de 2022. Pourtant, ils avaient appelé les électeurs à se rendre aux urnes, notamment dans la deuxième circonscription, où une défaite de M. Metzdorf était possible.
Les indépendantistes eux-mêmes ne contestent plus la validité du troisième référendum. Une petite partie d'entre eux avait tenté de le faire devant l'ONU, mais leur revendication n'avait été appuyée par aucun pays dans le monde, pas même par une île du Pacifique ; le Forum des îles du Pacifique, dont des membres ont des affinités politiques avec certains indépendantistes, ce que l'on peut tout à fait comprendre, n'a pas soutenu leurs arguments. Chacun sait que le troisième référendum s'est tenu légalement et de manière parfaitement conforme à l'accord de Nouméa.