Nous soutiendrons aussi cet amendement ; j'espère que notre collègue Antoine Armand ne se bridera pas une nouvelle fois en le retirant.
Permettez-moi d'évoquer quelques points avant que notre discussion s'achève. Différentes informations nous parviennent au sujet de la catastrophe qu'a représenté le développement d'énergies intermittentes pour le climat et la transition énergétique. La Cour des comptes allemande vient de rendre un rapport catastrophique sur l'état du développement des réseaux et du raccordement des énergies intermittentes, prouvant que tout cela a été au mieux un mensonge d'État, au pire une escroquerie. Nombre de démocraties, du Canada au Royaume-Uni, ont annoncé un changement de cap par rapport aux dispositions prises depuis trente ans. Enfin, d'après les données de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), le charbon sera bientôt la première énergie utilisée par l'humanité, devant le pétrole.
Voilà le bilan de trente ans de mensonges. Si on le compare au bilan des trente années précédentes, lorsque le nucléaire incarnait l'espoir d'un remplacement de la production de charbon, on voit bien que les trente dernières années ont été le strict négatif des trente précédentes. Le développement massif des énergies nucléaire et hydroélectrique est la seule chance de mener à bien une véritable transition.
Le retard pris par le Gouvernement dans la programmation énergétique peut être un mal pour un bien, si nous nous remettons autour de la table pour relancer le développement d'un réacteur de quatrième génération. L'utilisation de l'uranium appauvri et de l'ensemble des déchets nucléaires produits permettra de développer massivement le nucléaire. En effet, le nucléaire de troisième génération ne dispose pas de ressources suffisantes en uranium. Il est urgent de nous retrouver autour de la table, tant la situation est catastrophique – à cause des mensonges de nos collègues d'en face.