Les lois de décentralisation de 1985, de 2000, jusqu'à celle de 2014 interdisant l'exercice de fonctions exécutives locales par un député ou un sénateur avaient pour ambition d'améliorer la transparence de la vie politique et de renouer le lien entre les électeurs et les parlementaires. Dix ans après, force est de constater que ces objectifs ne sont pas atteints alors qu'il avait été affirmé que le cumul des mandats était le grand responsable de la crise de confiance entre nos concitoyens et leurs représentants au Parlement. L'abstention atteint désormais des niveaux tels qu'elle remet en cause la légitimité même de certaines élections, et le fossé se creuse entre les citoyens et les élus.
Les Français ont pleinement conscience du fait que la loi de 2014 a fait son temps. Dans un sondage de l'institut CSA du 6 mars dernier, ils sont 57 %, monsieur Mendes, à être favorables, quel que soit leur bord politique, à la suppression du non-cumul des mandats.