Cette dispersion des forces et des objectifs qu'entraînerait ce retour au cumul n'est pas acceptable. Elle est même contre-productive si nous voulons atteindre les buts que nous devons nous fixer en tant que représentants du peuple. Notre pays mérite une réforme plus profonde et surtout plus ambitieuse. Soyons de ceux qui auront su trouver les remèdes pour mettre fin à cette crise démocratique et non de ceux qui ont été les fossoyeurs de notre démocratie représentative. Car c'est bien de la fin de celle-ci qu'il est question.
Certains me diront que je suis pessimiste et défaitiste : je leur répondrai que je suis réaliste. Le faible taux de participation aux différentes élections entraîne une crise de légitimité, qui suscite, à son tour, une méfiance généralisée envers les élus. Cet effet mécanique négatif se répercute sur nos décisions et nos propositions de loi : nous cherchons la solution miracle.
Je crois que cette proposition de loi est motivée par la volonté sincère de guérir notre pays de la crise démocratique qu'il traverse. Toutefois, j'estime que ce n'est pas ainsi que nous réglerons le problème dans sa globalité. Que nous faut-il ? Un choc de démocratie !
Nous devons continuer notre combat en faveur d'une meilleure parité. Nous progressons mais certaines femmes sont encore exclues de toute responsabilité, ce qui est inacceptable.