Je souhaite défendre, comme je l'ai fait en commission, cet amendement qui a échoué de fort peu à être adopté par la commission des finances et dont le sujet devrait dépasser nos réflexes partisans. L'érosion des côtes est désormais visible à une échelle de temps presque quotidienne et le sujet ne supporte pas d'attendre encore quelques années. Or les communes sont laissées fortement seules face à ces situations, d'autant que, vous le savez, le fonds Barnier – le fonds de prévention des risques naturels majeurs – ne s'applique pas dans ce cas de figure.
Vous avez cité, monsieur le rapporteur général, les chiffres de 2 millions d'euros alloués à la cartographie – soit dit en passant, un opérateur comme le Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement (Cerema), qui réalise un travail précieux sur ces questions, n'a pas suffisamment de dotations et se retrouve en difficulté – et de 5 millions pour les aménagements. Toutefois, ces sommes sont dérisoires par rapport aux enjeux.
Le présent amendement pose non seulement un problème concret mais propose également un financement concret à travers les droits de mutation appliqués aux acquéreurs : 10 euros par tranche de 100 000 euros – on peut supposer que cela ne pèsera pas fortement dans les comptes de ceux à qui on les prendra. Cette proposition offre en outre l'avantage d'abonder le fonds ainsi créé sans affecter le budget de l'État. Étant donné l'urgence de la situation, je vous invite à lire attentivement l'amendement et à l'adopter.