Intervention de Emmanuel Blairy

Séance en hémicycle du jeudi 14 mars 2024 à 15h00
Réduction de l'impact environnemental de l'industrie textile — Article 3

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuel Blairy :

Nos mémoires de consommateurs abreuvés par la télévision n'ont pas oublié les slogans des marques de produits laitiers. Quel rapport, me direz-vous, avec le textile ? Cet appel à nos souvenirs ne visait qu'à introduire l'article que nous examinons. Née en 1925, la publicité permet aux marques de se faire connaître. C'est une bonne chose, tant que les produits présentés n'entraînent pas d'effet néfaste. À l'ère de la surconsommation, nous prenons peu à peu conscience qu'importer des produits textiles de piètre qualité et à bas coût relève d'une certaine immaturité et porte une atteinte grave à l'environnement et à notre planète.

Le bas coût des vêtements des marques de la mode à renouvellement rapide est leur argument phare car l'inflation réduit les moyens des consommateurs pour les achats de vêtements. Pourtant, au lieu de répondre à une nécessité des consommateurs, la publicité vise plutôt à créer le besoin. De façon caricaturale, les marques de mode express jouent sur la frustration des consommateurs, en proposant une débauche de modèles et références. Interdire la publicité en général, non ; la réguler, oui. Nos débats à propos de cet article 3 seront, je le souhaite vivement, sereins et sérieux.

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