Je m'inscris dans la continuité des propos de mon collègue Antoine Vermorel-Marques. Cet amendement vise à rendre ce texte plus opérationnel, afin d'éviter qu'il ne finisse en pantalonnade, comme c'est actuellement le risque.
Nous devons décourager financièrement tout ce qui concourt à l'importation de produits textiles depuis l'autre bout du monde, dans des conditions de sous-rémunération et à un coût environnemental insoutenables. Ce qui est en jeu, c'est un tiers du fret aérien mondial, sur lequel repose la fast fashion.
Le texte prévoit donc un point de départ financier et un point d'arrivée. Nous proposons un calendrier avec des échelonnements. Pourquoi ce calendrier précis ?
Comme l'a indiqué M. Vermorel-Marques, nous proposons une pénalité de 6 euros en 2026, 7 euros en 2027, 8 euros en 2028, etc. Premièrement, il s'agit de donner aux fournisseurs et aux vendeurs la possibilité d'anticiper les prix et donc d'organiser le travail sans risquer de surprises. Cela pourrait se faire par voie réglementaire.
Il s'agit également d'accroître la pression sur celles et ceux qui filent un mauvais coton, si je puis dire, en renforçant progressivement la pénalité.
Cet amendement, qui vise à préciser le dispositif afin de le rendre plus efficace, me semble susciter l'approbation au-delà de nos seuls rangs, puisque d'autres groupes ont déposé des amendements similaires, sinon identiques.