Je vais compléter les interventions de mes collègues Sansu, Guiraud et Sas. Nous sommes confrontés à une extraordinaire iniquité. Notre débat suit un continuum : nous avons parlé des superprofits – nous en reparlerons – et des superdividendes, maintenant nous parlons des mini-impôts sur les superdividendes. Car c'est bien de cela qu'il s'agit.
Depuis de nombreuses semaines, nombre de députés de la majorité affirment défendre la « valeur travail ». Je ne sais pas ce que c'est la valeur travail, mais je connais la valeur du travail. Je sais que lorsqu'on impose davantage le travail que le capital, on a fait un choix. Il vaut mieux vivre de sa rente que de son travail, comme Eva Sas le soulignait à l'instant. Quel paradoxe incroyable : pour les revenus, l'impôt est progressif, avec un taux marginal de 45 %, tandis qu'il est stable pour les dividendes ! Que vous soyez un petit actionnaire qui gagne 100 euros dans l'année, ou que vous perceviez 1 milliard, vous êtes imposé au même taux.
Qui peut encore défendre cette situation ?