Par cet amendement, nous proposons que le collège de la nouvelle autorité comprenne au moins une personnalité choisie pour ses compétences en matière de recherche. Cela a été dit : l'expertise, telle qu'elle est menée à l'heure actuelle par l'IRSN, s'appuie sur un haut niveau de recherche fondamentale, qui permet de l'alimenter. Elle ne s'attache pas simplement à la conformité : elle est le fruit d'une réflexion basée sur des connaissances, instruite par la recherche fondamentale et qui s'interroge sur ce qui pourrait se passer en cas d'incident.
Il s'agit d'une recommandation de l'ancien directeur général de l'IRSN, M. Jacques Repussard, qui, dans une tribune publiée aujourd'hui par Le Monde, évoque un « choc des cultures » entre l'ASN et l'IRSN. Ce qu'il veut dire par là, ce n'est pas que le fonctionnement actuel de l'ASN lui pose un problème – il a travaillé avec elle durant des années –, c'est simplement que les deux institutions n'ont pas la même façon de travailler. C'est pourquoi j'insiste pour qu'un des membres du collège de la nouvelle autorité unique – qui, on l'a compris, aura à peu près tout pouvoir sur elle, notamment parce qu'il rédigera le règlement intérieur –, soit choisi pour ses qualités de chercheur.