Oui, madame la présidente. Ces amendements proposent que l'ASNR intègre dans son processus d'expertise les dialogues techniques menés avec la société civile. Les CLI, qui intègrent les populations vivant à proximité des installations nucléaires, ainsi que l'Association nationale des comités et commissions locales d'information (Anccli) organisent régulièrement de tels dialogues avec l'IRSN et l'ASN depuis une vingtaine d'années. Leur disparition marquerait un retour à l'opacité du nucléaire.
Rappelons que ces dialogues permettent au public de mieux connaître l'organisation et le fonctionnement des centrales. Ils contribuent ainsi à atténuer les tensions éventuelles, ce qui serait de nature à favoriser la relance du nucléaire que le Gouvernement appelle de ses vœux. En outre, ils placent le débat public à un haut niveau de qualité, de l'avis même des membres des CLI et des responsables de l'IRSN.
L'Anccli est composée pour trois quarts de personnes favorables au nucléaire et pour un quart de personnes qui y sont opposées, mais toutes ses décisions sont prises à l'unanimité, précisément parce qu'elles sont le fruit des dialogues techniques avec l'IRSN et l'ASN.
La Commission nationale du débat public (CNDP) a été plutôt malmenée l'année dernière. Nous savons bien que la transparence n'est pas vraiment un enjeu cher au cœur du Président de la République. Peut-être pourriez-vous ici faire un geste pour aller dans le sens du dialogue avec la société civile ?