De votre côté comme du nôtre – parfois conjointement –, nous avons auditionné les acteurs concernés. Chacun d'entre nous a mené des recherches et des entretiens avec les premiers intéressés, qu'ils soient touchés par cette réforme ou qu'ils s'en inquiètent ; c'est le propre de la vie démocratique. Douze groupes de travail thématiques ont été créés, dans un contexte d'incertitude ; ils ont démontré que le projet suscitait des tensions, mais certainement pas un consensus ni des convergences. Alors que l'ensemble des représentants syndicaux s'opposent pied à pied à votre réforme, vous ne pouvez pas affirmer que vous avez abouti à un consensus et à un point d'équilibre avec les salariés. Vous menez cette réforme contre les salariés, sans les salariés : assumez-le !
Vous appelez à trouver un compromis sur le texte, mais cela doit se faire dans un esprit démocratique. Chacun d'entre nous a été élu et représente une part de la société civile ; c'est la mission qui nous a été confiée. Nos amendements se fondent sur ce principe démocratique, or vous les rejetez systématiquement ; par posture politique, vous refusez d'entendre les inquiétudes qui s'expriment sur le fond du texte. Vous décidez de passer en force, mais nous sommes déterminés à améliorer le projet de loi.