Le déficit public atteindrait donc 4,9 points de PIB en 2023, selon la loi de finances de fin de gestion pour 2023 ; non seulement il n'a pas baissé, mais il a même augmenté de 0,1 point par rapport à 2022. Les données récentes sur l'exécution en recettes de l'État – qui comprend pour environ 8 milliards d'euros de mauvaises surprises – et une masse salariale moins dynamique qu'escompté en 2023 augurent d'un déficit encore plus élevé, ce que vient de reconnaître le Gouvernement – j'ai entendu que le creusement serait significatif, mais nous en saurons plus fin mars. Quoi qu'il en soit, la marche à franchir pour réduire le déficit dans les années qui viennent, à commencer en 2024, n'en sera que plus haute.
Deuxième constat préoccupant pour les finances publiques : le respect de l'objectif de déficit pour 2024 n'est pas acquis, malgré les récentes annonces du Gouvernement.
La prévision de croissance de 1,4 % sur laquelle reposait la loi de finances initiale pour 2024 et la loi de programmation des finances publiques était trop optimiste.
À dire vrai, ce n'est pas une surprise pour la Cour des comptes et le Haut Conseil.