Dès le 24 février 2022, le Président de la République a tenté de ménager une solution diplomatique. Nous avons entretenu le dialogue, rencontre après rencontre, sommet après sommet, rappelant les dispositions des accords de Minsk. Nous nous sommes heurtés à un agresseur qui n'avait pour seule ambition que la capitulation et l'humiliation de son voisin. La Russie ne veut d'aucune solution diplomatique ; elle ne veut pas du droit international ; son dirigeant ne comprend que le rapport de force.
Notre soutien à l'Ukraine est passé par la cession gratuite de matériels de guerre, par la constitution d'une chaîne de maintien en condition opérationnelle et par des formations, opérées sur notre sol ainsi qu'en Pologne. Nous avons donc fourni une solution d'aide complète, comme presque aucun pays ne l'a fait. Nous avons consolidé notre effort en matière de défense et d'armement.
Et puis, mes chers collègues, il y a ce qui ne se mesure pas dans les classements internationaux : le rôle moteur de la France au niveau européen, dont témoigne la redéfinition de la Facilité européenne pour la paix, ou encore la livraison de chars AMX-10 RC, qui a permis de faire sauter un verrou cognitif, incitant l'Allemagne et l'Angleterre à faire de même.
L'accord de coopération qui nous est soumis vise à aller plus loin, à densifier et à diversifier notre aide. Si nous n'aidons pas pleinement l'Ukraine à conserver sa liberté, quel autre chemin suivre ? Certains nous conjurent de négocier avec la Russie. Ce sont les mêmes qui nous reprochaient de le faire au début du conflit ! D'autres, à gauche, établissent des grands plans de paix, qui ressemblent étrangement aux accords bafoués d'hier. Les derniers…