Abandonner l'Ukraine, c'est encourager les guerres de demain ; c'est récompenser la Russie au moment où elle redouble de menace et d'agressivité à notre égard avec ses provocations, ses cyberattaques et ses ingérences.
C'est à la France de porter la voix de la résistance européenne. Il y va de notre intérêt et de notre responsabilité historique : celle de mener le réarmement moral d'une Europe qui sort de sa léthargie et assume de défendre sa sécurité – peut-être seule demain, sans les États-Unis ; d'une Europe qui s'engage aussi pour la sécurité de nos partenaires baltes, polonais, tchèques, suédois ou finlandais, en première ligne face à la menace de Moscou et trop longtemps négligés. Ils seront les premiers menacés si l'Ukraine tombe.