Chers collègues, il est temps de parler de ce qui nous anime, de ce qui nous engage : l'Ukraine et son héroïque résistance. Il est temps de se préoccuper de cette guerre à nos portes, faute de quoi c'est la guerre qui s'occupera de nous. Il est temps, aussi, de déconstruire les billevesées proférées par les extrêmes de cet hémicycle qui, au nom d'une détestation idéologique de l'Otan, des Américains, de l'Europe et parfois même de certains Européens, servent la soupe à Poutine.
Lorsqu'en 2014, cet autocrate envahissait la Crimée et une partie du Donbass, Mme Le Pen validait ses référendums factices, tandis que Jean-Luc Mélenchon claironnait : « La Crimée est perdue pour l'Otan. Tant mieux. » Un an plus tard, l'un et l'autre critiquaient l'annulation de la vente de deux porte-hélicoptères à la Russie, jugeant, en bons petits télégraphistes du Kremlin, cette décision contraire à nos intérêts.