…mais je crains qu'à force de vouloir maintenir le flou, il ne s'y noie. La seule chose susceptible d'impressionner M. Poutine, ce ne sont pas les mots de M. Macron, c'est la réalité de notre effort d'armement. Rappelons, comme l'a fait un ancien Premier ministre qui faisait autorité en matière de politique étrangère, qu'en quarante ans de guerre froide, jamais les forces de l'Otan ne se sont directement confrontées à celles du pacte de Varsovie. Un tel changement de paradigme, s'il ne saurait être exclu, ne peut évidemment pas s'improviser au cours d'une banale conférence de presse.
Troisième vérité : une part importante de nos concitoyens n'adhère pas, ou plus, à la position de la France et de ses alliés dans le conflit. À certains, l'enjeu paraît lointain, secondaire, même négligeable. À d'autres, il n'apparaît désormais plus que comme le prétexte des petites tactiques électorales du président Macron à la veille des élections européennes.