Par ce projet de traité, vous vous apprêtez à vous exonérer de ce devoir de remontée en puissance de notre outil militaire. Permettez-moi, monsieur le Premier ministre, d'estimer que la poursuite de nos différents objectifs – le soutien à l'Ukraine, la préservation de la vie de nos soldats et l'organisation de la défense nationale –, mérite sans doute qu'un contrôle parlementaire soit exercé à intervalles réguliers sur les cessions de matériel militaire.
Ensuite, je conteste la proportionnalité de cet accord, car il inclut également des dispositions qui constituent des lignes rouges pour le Rassemblement national comme pour des millions de Français, en ce qu'elles font courir le risque d'une aggravation du conflit.
En soutenant l'adhésion de l'Ukraine à l'Union européenne et à l'Otan, vous déstabiliserez gravement non seulement l'intégralité des politiques communautaires – agricole, en premier lieu –, mais aussi la sécurité de l'Europe, puisque l'adhésion à l'Otan entretiendra un état de guerre permanent aux frontières des deux pays, avec le risque d'un conflit mondial entre une Russie nucléaire et une Alliance atlantique qui l'est également.