Le troisième volet de ce soutien – les sanctions – a montré ses limites. Je ne vous ferai pas l'affront de vous rappeler les propos de votre ministre de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique, mais l'économie russe n'est, hélas, pas à genoux. En revanche, certaines sanctions ont passablement affaibli nos économies et ont touché de plein fouet les ménages français. On ne mène pas une guerre énergétique quand on n'a pas ou peu d'énergie.
On aurait pu, au contraire, mener une guerre agricole ; quand on a une agriculture, c'est plus cohérent. Nous soutenons l'interdiction des importations de céréales russes dans l'Union européenne, importations qui restent à un niveau élevé et qui ont même augmenté depuis deux ans. Au-delà de nos devoirs vis-à-vis du peuple ukrainien martyrisé, nous avons des devoirs envers le peuple français et, à ce titre, c'est à lui, monsieur le Premier ministre, que nous devons la transparence démocratique et la vérité qu'exigent de nous ces terribles circonstances.