Il y a dix ans, en 2014, alors que le peuple ukrainien, déjà, portait son regard vers l'Ouest et rêvait d'un destin européen, dans ces journées folles de courage et d'espoir de la révolution de Maïdan, la Russie commençait son invasion méthodique et cruelle de l'Ukraine dans le Donbass et en Crimée, et rien n'arrêterait plus, jusqu'à ce jour, l'impétuosité de ses désirs de conquête. Aucune négociation ne le ferait, aucune solution diplomatique, aucun accord, aucun traité ; ni la Charte des Nations unies, ni l'Acte final d'Helsinki, ni la Charte de Paris, ni le mémorandum de Budapest, ni les accords de Minsk. C'était l'époque où d'aucuns, à l'extrême droite de ces bancs, cultivaient la compromission en se faisant photographier avec leur bailleur de fonds, Poutine. Voilà le vrai visage du Rassemblement national – il n'a pas changé.