Enfin, de nouveaux axes d'efforts ont été identifiés et proposés, sur lesquels chacun pourra s'engager comme il le souhaite et autant qu'il le souhaite : il s'agit de renforcer la défense cyber et les capacités de déminage ukrainiennes, de coproduire l'armement en Ukraine, d'assurer la défense des pays directement menacés par l'offensive russe, comme la Moldavie, et de soutenir l'Ukraine pour qu'elle puisse continuer de sécuriser sa frontière avec la Biélorussie.
Ces engagements ont porté leurs fruits. Loin des caricatures des partisans de la défaite permanente et du déclin, la France a donné un élan nouveau au soutien à l'Ukraine. Lors de la conférence ministérielle de suivi organisée la semaine dernière sous l'égide du ministre de l'Europe et des affaires étrangères et du ministre des armées, des dizaines d'États partenaires ont accepté de se saisir de nos réflexions, de s'engager et même de prendre la tête des travaux sur certains chantiers. Grâce à la volonté du Président de la République et à l'engagement de mon gouvernement, la France est à l'initiative, elle est un moteur. Nos travaux ont poussé nos partenaires à se poser les bonnes questions, à prendre la mesure de la menace, à avancer ensemble. Nous avons posé toutes les options sur la table, sans logique d'escalade et sans faux-semblants. Cela a permis un électrochoc salutaire qui a donné un coup d'accélérateur à la réaction internationale. Nous avons assumé notre rôle. Les travaux sont lancés. Nous proposons et nos partenaires sont libres de participer, d'avancer et de contribuer.
Je veux le dire clairement : dans un moment aussi grave, dans une situation aussi complexe, il n'y a pas de place pour l'instrumentalisation.