Depuis deux ans, des exactions insoutenables sont commises en nombre. Elles visent les plus jeunes : plusieurs milliers d'enfants ukrainiens ont été enlevés et conduits dans des camps militaires pour, je cite, les « rééduquer ». En Ukraine, la Russie a franchi toutes les limites. Pas une horreur ne l'arrête ; pas un massacre ne la rebute.
Vladimir Poutine a attaqué l'Ukraine, mais c'est bien plus largement à toutes nos valeurs qu'il a déclaré la guerre. Avec son attaque, il a voulu changer l'ordre du monde pour imposer sa loi, la loi du plus fort, qui autoriserait n'importe quelle puissance en quête d'affirmation à soumettre une nation libre, soit par le chantage, soit par les armes. Avec son attaque, le Kremlin a voulu ébranler nos principes et montrer la faiblesse des démocraties. Ne nous y trompons pas : ce sont bien la liberté et le pluralisme qu'il remet en cause, nos modes de vie et nos valeurs qu'il agresse et veut faire tomber.
Tourner le dos à l'Ukraine serait tourner le dos à nos valeurs, trahir la confiance de nos alliés et faire acte de faiblesse. Ce ne serait certainement pas aller vers la paix ; ce serait ouvrir la porte à de nouveaux conflits, à de nouvelles blessures, à de nouvelles guerres.