Vous l'avez dit, en quelques heures à peine, l'équivalent de deux à trois mois de précipitations se sont abattus sur le Gard, frappé par la tempête Monica. Le fait que le mois de février ait été le plus chaud jamais enregistré a favorisé une évaporation de la mer. Cette eau a été bloquée par les Cévennes, ce qui a déclenché un épisode cévenol d'une violence immense.
Je voudrais associer Gérald Darmanin, le ministre de l'intérieur, à ma réponse. Je commencerai par joindre mes propos aux vôtres, pour remercier les 35 000 militaires de la gendarmerie, les 110 sapeurs-pompiers, les plongeurs. Je saluerai ensuite l'ampleur des moyens déployés, deux hélicoptères, des drones. Vous avez raison de le souligner : le bilan humain est dramatique, encore alourdi par le décès de cette petite fille de 4 ans dont le corps vient d'être retrouvé, mais nous continuons à chercher, hélas, au moins un enfant de 12 ans.
Ces décès ont été provoqués par des tentatives de franchir des ponts submersibles. Dans ce territoire, ce type de construction vise à éviter que ne se forment des embâcles. Je ne porte pas de jugement, je dis simplement que nous devrons évoquer ce sujet dans le cadre de notre retour d'expérience.
Nous devrons également examiner dans le détail la manière dont ces dispositifs ont fonctionné ou non, si les alertes ont été efficaces ou pas.
Mais votre question va au-delà. Vous insistez sur la nécessité de relever, dans le plan national d'adaptation au changement climatique qui sera présenté cet été, notre niveau d'exigence en matière de prévention, de doctrine d'intervention et de suivi, suite aux inondations qui ont frappé le Pas-de-Calais, où je me suis à nouveau rendu hier, avec le Premier ministre, et à la recrudescence de ce type d'épisodes méditerranéens.
L'Assemblée nationale sera bientôt saisie de ce projet national d'adaptation.