Sabrina Agresti-Roubache, secrétaire d'État chargée de la ville et de la citoyenneté :La loi du 26 janvier 2024 pour contrôler l'immigration, améliorer l'intégration, facilite l'éloignement des étrangers en situation irrégulière, auteurs de troubles à l'ordre public. Concrètement, il est désormais possible de procéder à l'éloignement d'étrangers en situation irrégulière, quand bien même ils seraient présents depuis longtemps sur le territoire national ou disposeraient d'attaches personnelles et familiales en France.
La présence de bidonvilles soulève des questions sociales – d'insertion, de logement, de précarité, d'éducation et de santé – mais aussi de respect des lois de la République. L'État, les collectivités territoriales et les acteurs associatifs sont mobilisés.
C'est le cas de la métropole d'Aix-Marseille-Provence, qui est informée de la situation dans le 12e arrondissement, où deux sites sont concernés. Dans le 13e arrondissement, aucune nouvelle occupation de la voie publique n'a été signalée depuis l'évacuation, en septembre dernier, du squat du parking des Glycines. Dans le 14e arrondissement, une opération d'amélioration du cadre de vie a été menée en octobre dernier sur le boulevard Frédéric Sauvage. Tous les camions, qui étaient occupés, ont quitté les lieux et le site n'a pas été réinvesti. Sur le boulevard de Bon-Secours, une soixantaine de personnes sont présentes sur un terrain appartenant à la mairie centrale, laquelle n'a jamais demandé le concours de la force publique pour les évacuer.
Dans le 15e arrondissement, la présence d'une centaine de personnes sur un terrain municipal du quartier des Aygalades, dénué de point d'eau ou d'électricité et de toute commodité, soulève des difficultés. Ce regroupement cause diverses nuisances et insalubrité. Des Roms déambulent dans le quartier à la recherche d'objets usagés pour les revendre, sur un marché à ciel ouvert illicite situé autour du pôle Gèze.
Les forces de police restent attentives à la situation. Elles sont pleinement mobilisées, pour ce qui relève de leur compétence – car on ne peut pas tout faire faire aux policiers.