Je me doutais de votre réponse car j'ai consulté celles qui ont été apportées à mon collègue sénateur : elles se limitaient à renvoyer la balle dans le camp du Samu. Ce n'est pas suffisant ; des vies sont en jeu. Des maisons de santé et des centres de soins non programmés ouvrent ponctuellement, nous dit-on, mais ils n'ont pas vocation à remplacer le service public de santé, qui est objectivement déficient dans le département. De plus, les patients qui sollicitent ces nouvelles structures privées sont confrontés à des dépassements d'honoraires qui impliquent de nouvelles dépenses, comme autant de coups de boutoir portés au pouvoir d'achat de nos concitoyens.
Le problème est que Manosque – vous l'avez dit – n'est pas un cas isolé. Notre système de santé, qui était l'un des meilleurs du monde, connaît un véritable naufrage : c'est à se demander où vont les impôts de nos concitoyens.