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Intervention de Nicolas Dragon

Séance en hémicycle du lundi 11 mars 2024 à 21h30
Gouvernance de la sureté nucléaire et de la radioprotection - application du cinquième alinéa de l'article 13 de la constitution — Discussion générale commune

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Dragon :

Depuis sept ans, c'est l'aller-retour permanent, le fameux « en même temps » qui vous caractérise si bien. Inscrire dans la loi la fermeture de quatorze réacteurs nucléaires, c'est vous ! Fermer la centrale de Fessenheim en parfait état de marche, c'est vous ! Avant de faire enfin volte-face et de proposer un projet de loi sur la construction de nouveaux réacteurs nucléaires, que le groupe Rassemblement national a voté, il y a un an. Sept années de perdues pour arriver aujourd'hui à ce projet de loi, qui vise à réunir l'ASN et l'IRSN en vue de répondre aux défis de l'énergie qui s'annoncent.

La réforme des instances de sûreté permet de simplifier la relance tant attendue du nucléaire, cela dans une Europe affaiblie qui doit importer 55 % de l'énergie dont elle a besoin. Ne nous y trompons pas : le nucléaire français est une véritable cible géopolitique pour les États-Unis et pour d'autres pays, concurrents directs de la filière nucléaire française. Plus de nucléaire en France et en Europe, c'est moins de gaz de schiste liquéfié américain ou de gaz venu d'ailleurs. Plus de centrales nucléaires en France et en Europe, construites par des entreprises françaises, c'est une Europe moins dépendante des technologies américaines. L'alliance du nucléaire créée récemment en Europe est une véritable force politique face à l'alliance des énergies intermittentes pilotée par l'Allemagne.

Monsieur le ministre, quand le Premier ministre déclare, dans son discours de politique générale, être fier d'être à la tête d'un gouvernement pronucléaire, on ne reçoit pas quelques jours après dans son bureau les pires des antinucléaires, comme le Réseau action climat ! Cette organisation, avec d'autres, milite contre cette fusion avec détermination, car elle veut ralentir la relance du nucléaire par tous les moyens. Bien sûr, il faut des règles strictes de sûreté ou de sécurité nucléaire – qui serait contre ? –, mais pas un principe de précaution dévoyé à l'extrême qui conduit à des impasses que le groupe Rassemblement national souhaite voir débloquer. La fusion de l'ASN et de I'IRSN doit être réalisée, afin de contribuer à l'arrêt d'une instrumentalisation pilotée par ces officines spécialisées dans l'exploitation des angoisses et des peurs de nos concitoyens.

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