C'est d'autant plus nécessaire que le Gouvernement avance à marche forcée, mettant une pression de dingue sur notre opérateur historique EDF.
Les réacteurs, dont la moitié a été à l'arrêt à l'hiver 2022 pour des défaillances liées à leur vieillissement, n'ont plus droit à la moindre faiblesse : ils doivent tourner et être prolongés de dix, vingt, trente ans – des annonces faites sans attendre les analyses de nos autorités de sûreté. Ajoutons à cela la précipitation autour des nouveaux EPR 2 : le design n'est pas encore sur la table qu'on nous annonce report et augmentation exponentielle des coûts. En plus de tout cela, EDF fera désormais face à de nouveaux concurrents, avides et sans vergogne, censés disséminer partout dans nos territoires des petits réacteurs, ce qui engage de nouveaux – et très lourds – enjeux de sûreté et de sécurité.
C'est dans ce contexte, où la pression sur notre exploitant n'a jamais été aussi élevée, que nous allons démanteler notre système de sûreté et de sécurité nucléaire – je dis bien « démanteler », car c'est la réalité de ce qui se passe.