Monsieur le président, pour la deuxième fois, vous me demandez une réponse concise, mais il est de notre devoir de répondre précisément à vos questions, fort légitimes.
Monsieur Belhamiti, vous avez nommé un intervenant – je m'y attendais. Il est venu participer à un débat consacré à la Russie. Il est membre d'une association française, appelée Dialogue franco-russe, qui à ce jour, n'est pas interdite en France. Elle dit œuvrer de longue date au dialogue entre la France et la Russie. Cela a été précisé à l'antenne. Nous étions le 14 mars 2022 et cet intervenant était face à Isabelle Lasserre, grande reportrice. Ils ont eu une discussion très vive, défendant des propos opposés. Ce jour-là, comme on le fait souvent, j'ai veillé à l'aspect contradictoire du débat. Deux ans après, je me souviens encore de la virulence des échanges, qui se sont toutefois déroulés dans le respect. Ils avaient une divergence historique sur la responsabilité du non-respect des accords de Minsk. M. Gentillet affirmait qu'il avait été promis au dernier dirigeant de l'Union soviétique qu'il n'y aurait pas d'élargissement de l'Otan. Isabelle Lasserre l'a formellement démenti, évoquant « une légende urbaine ». Nous avons explicité avec insistance le lien existant entre M. Gentillet et l'association Dialogue franco-russe. Voilà ce que j'appelle, monsieur le président, des informations vérifiées et un débat contradictoire – vous ne m'avez pas laissée le préciser tout à l'heure.