Intervention de Thomas Bauder

Réunion du jeudi 29 février 2024 à 9h00
Commission d'enquête sur l'attribution, le contenu et le contrôle des autorisations de services de télévision à caractère national sur la télévision numérique terrestre

Thomas Bauder, directeur de l'information de CNews :

Nous avons couvert la tragédie du 7 octobre depuis le premier jour. Nous avons en effet envoyé sur le terrain douze journalistes, qui ont été présents en permanence durant quatre mois. Vous le voyez : nous couvrons l'actualité internationale. Lorsque l'Ukraine a été envahie, nous avons envoyé le même nombre de journalistes. Certes, nous n'avons pas fait le choix, comme l'un de nos concurrents, de traiter exclusivement ce sujet. Nous ne maintenons donc pas d'équipe dans ce pays en permanence. Mais nous couvrons bien l'actualité internationale. Nous avons d'ailleurs reçu, il y a peu de temps, le grand prix Télévision de la presse internationale par l'Association de la presse étrangère à Paris pour notre couverture de l'actualité internationale récente.

Nous pourrons certainement vous fournir ultérieurement les éléments que vous nous demandez s'agissant des coûts. Je voudrais surtout souligner que ce n'est pas parce que six journalistes travaillant spécifiquement sur l'actualité internationale sont partis que nous ne couvrons plus celle-ci. Notre base, ce sont nos abonnements aux agences – l'APF, Reuters et Associated Press (AP). Il en va de même pour l'ensemble de nos confrères. Et le cas échéant, nous décidons de renforcer la couverture d'un événement en envoyant un grand reporter sur le terrain.

Je connais l'organisation d'iTélé, pour y avoir travaillé durant deux ans. Il y avait des grands reporters mais ils n'étaient pas tous à Paris. Ceux qui étaient basés à Marseille, à Bordeaux, à Toulouse, à Nantes ou à Lyon pouvaient être envoyés sur le terrain international.

Le journalisme à l'international, dans une zone de conflit, présente une spécificité particulière. Un terrain de guerre est dangereux et nécessite de prendre un grand nombre de précautions : il faut disposer sur place de fixeurs et de moyens de sécurisation. Nous envoyons des reporters lorsque l'actualité l'impose. Mais il est vrai aussi que, la couverture de la guerre en Ukraine ayant été captée par l'un de nos concurrents et confrères, nous ne nous y rendons plus. Si le besoin s'en faisait sentir néanmoins, nous y retournerions.

Soyez donc rassuré : l'actualité internationale est bien couverte par CNews.

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