Comme je vous l'ai indiqué tout à l'heure, le projet avec lequel je suis arrivé visait à modifier les habitudes de travail de la chaîne, qui étaient celles des chaînes d'information, en intégrant dans les programmes des plages de décryptage, des discussions et des échanges d'opinions. Il se trouve que ce concept nouveau n'a pas plu à tous les salariés : la plupart d'entre eux, présents depuis le départ, avaient l'habitude de faire de l'information en continu – c'est-à-dire de répéter cinquante à soixante fois la même chose. Il y a donc eu divergence et, à l'issue du mouvement de grève, soixante-quatorze personnes sont parties – c'est un chiffre que je cite de mémoire, car cela remonte à plusieurs années. Aujourd'hui, la chaîne compte environ 200 journalistes.