Nous parlons de la quintessence de notre métier. Je tiens à mentionner quelques différences importantes et indépassables pour nous. Nous contestons, fermement et avec conviction, le qualificatif de chaîne d'opinion.
Qu'est-ce qu'une information de qualité ? C'est une information vérifiée et recoupée pour alimenter nos débats. Ce sont des heures et des heures de direct au cours desquelles on parle de faits et d'informations. On ne choisit pas un matin au réveil de débattre d'un sujet. Les sujets proviennent de la presse régionale, de la presse générale ou mainstream, d'autres journaux ou de dépêches de l'AFP.
Je n'ai, jamais au grand jamais, donné une information qui n'était pas vérifiée. J'ai toujours préféré être en retard sur une information plutôt que de prendre une avance qui pourrait m'être reprochée. Je vous donne un exemple récent : il y a quelques jours, nous étions en direct à midi quand nous avons appris l'expulsion vers la Tunisie de l'imam Mahjoub Mahjoubi. Les autres chaînes relayaient l'information, je le voyais sur l'écran qui les diffuse. Le réflexe d'un journaliste pourrait être de donner l'information en comptant sur le sérieux de ses confrères et consœurs de grande qualité dans les autres chaînes et de la vérifier ensuite. Je ne l'ai pas fait, nous ne le faisons pas. Ce n'est pas un travail sans filet. J'attends toujours de recevoir sur le fil WhatsApp la confirmation de la part des journalistes compétents qui doivent vérifier l'information. Qu'elle concerne la politique, la justice, les questions de société, le social, etc., nous sommes toujours tenus à la vérification de l'information même si nous sommes en direct.