Il y a bien entendu une responsabilité hiérarchique. Je suis sous l'autorité de Serge Nedjar et j'ai sous mon autorité, Pascal Praud, Sonia Mabrouk et Laurence Ferrari qui sont des journalistes d'expérience.
Le choix des plateaux s'opère en conférence permanente. Nous ne partons pas de rien. Nous avons des invités récurrents, des invités d'actualité, et des invités spécifiques que nous pouvons ajouter. L'objectif est de créer du débat. Pour ce faire, il faut du contradictoire – si tout le monde autour de la table est d'accord, il n'y a pas de débat. Et pour créer du contradictoire, il faut une pluralité de points de vue. Ce pluralisme nous permet d'aller plus loin dans l'information.
Pour composer un plateau, nous ne pouvons pas inviter les gens qui boycottent CNews – les écologistes, qui eux ont l'honnêteté de le dire ; nous ne pouvons pas recevoir ceux qui officiellement nous répondent : « je boycotte CNews » – M. Aymeric Caron par exemple – comme ceux qui ne répondent pas à nos invitations – M. Jérôme Guedj par exemple. Nous composons donc nos plateaux avec les gens qui veulent bien venir discuter, sans pour autant se servir du direct pour faire un scandale ou faire passer leur agenda.
Certains de mes confrères devant cette commission ont dit que le journalisme était un métier d'expérience – c'est vrai. C'est l'expérience qui nous permet de composer les plateaux avec les bons intervenants éditoriaux et les bons débatteurs. Le choix se fait avec Laurence, Sonia et Pascal tous les jours. À chaque fois qu'il faut modifier la composition d'un plateau, nous le faisons en accord avec Serge Nedjar.