J'ai commencé mon parcours professionnel à Nantes, à l'âge de 16, 17, 18 ou 19 ans : j'étais pigiste à Ouest-France. J'ai ensuite fait une école de journalisme avant d'entrer à TF1, au service des sports, en 1988. J'y suis resté vingt ans, malgré ma volonté de sortir du monde du football après 1998. Pour les journalistes comme pour les comédiens, il n'est pas toujours facile de se débarrasser de son étiquette et de sortir de son rôle ; j'y suis néanmoins parvenu, notamment grâce à Jacques Esnous, qui m'a donné la possibilité de faire un billet d'humeur sur RTL, le matin, à partir de 2014.
Entre-temps, j'avais quitté le métier et TF1, en 2008, pour rejoindre le Football club de Nantes – puisque je suis Nantais –, dont j'ai été directeur général. Ce fut une expérience enrichissante et formidable, même si je ne crois pas avoir été excellent dans ce rôle. Paradoxalement, un échec peut s'avérer utile : quand je suis revenu dans le métier, en 2010, j'avais davantage d'envie et de plaisir. Or le plaisir est souvent au cœur de mon activité.
En 2010, j'ai intégré iTélé. La chance existe dans les parcours professionnels : j'avais quitté le FC Nantes en février, la Coupe du monde approchait, j'étais encore journaliste de football et, en juin, Pierre Fraidenraich m'a donné la possibilité d'animer une émission de football appélée « L'Œil de Praud ». Cette séquence, qui ne devait initialement durer qu'un mois, a été un succès, ce qui explique que je sois toujours sur cette chaîne quatorze ans plus tard. À la rentrée de 2010, nous avons inventé une émission de football, « 20h Foot » et « 13h Foot », qui a duré de nombreuses années. Parallèlement, j'ai continué d'animer, notamment avec Eugène Saccomano sur RTL, d'autres émissions comme « Soir de Ligue 1 » ou « On refait le match », que vous connaissez sans doute.
En 2016, alors que j'avais souvent fait le siège de mes directeurs de rédaction en réclamant de faire autre chose que du football, Serge Nedjar a accédé à ma demande, ce dont je le remercie grandement. Nous avons donc imaginé ce rendez-vous matinal, « L'Heure des pros », entre neuf et onze heures. Lorsque nous avons commencé, en 2016, nous réunissions 40 000 à 60 000 téléspectateurs, soit cinq ou six fois moins que notre concurrent principal. J'ai regardé les audiences qui sont tombées à onze heures : hier, nous avons rassemblé 550 000 personnes et avions 300 000 téléspectateurs d'avance sur notre principal concurrent. Cette émission est un succès : elle est appréciée et répond, en tout cas, à une demande.
J'officie également sur Europe 1, où j'anime une émission entre onze et treize heures. Je suis aussi chroniqueur pour le Journal du dimanche, où j'écris un billet d'humeur ou un éditorial.
Comme mes amis qui se tiennent à mes côtés, je me présente devant vous avec gravité, solennité et respect pour écouter vos questions et y répondre, je l'espère, le mieux possible.