Il serait intéressant que vous transmettiez ce chiffre à la commission d'enquête, d'autant que ces clauses de confidentialité et de non-dénigrement sont, sauf erreur de ma part, valables à vie. Ce n'est pas comme dans votre exemple du vendeur Orange : il s'agit de gens auxquels il est interdit toute leur vie durant de dénigrer le groupe Canal+ ou de révéler ce qu'ils y ont vécu.
J'ai deux questions sur le financement du cinéma. Vous avez beaucoup insisté sur le rôle de Canal+ en la matière, ce qui lui donne en fait une mission d'intérêt public. En 2023, l'autorisation de diffusion sur la TNT de Canal+ a été renouvelée pour dix-huit mois alors qu'elle pouvait l'être pour cinq ans, ce qui fait que son prochain renouvellement sera simultané avec celui de C8 et de CNews. S'agissait-il d'une demande de votre part ? Ce renouvellement ne place-t-il pas C8 et CNews – dont tout le monde sait qu'elles sont mises en cause en ce moment – dans un rapport de force favorable, dès lors qu'elles font partie du même groupe que Canal+, dont on connaît l'importance dans le financement du cinéma français ?
Par ailleurs, vous contestez toute ingérence de Vincent Bolloré dans l'élaboration des programmes de télévision. Qu'avez-vous à répondre aux infos du Canard enchaîné selon lesquelles Vincent Bolloré aurait mis une énorme pression sur la série « Paris police 1900 », où il est question de laïcité et de séparation de l'Église et l'État ? Qu'en est-il du refus de financer le film Grâce à Dieu de François Ozon, qui dit lui-même : « Les patrons de la chaîne n'avaient pas pour habitude d'intervenir sur le contenu éditorial, c'est en train de changer » ?